La prévention des maladies parodontales
Les maladies parodontales sont des affections courantes qui peuvent entraîner des problèmes de santé bucco-dentaire graves tels que le déchaussement des dents, des infections, et des inflammations chroniques. La prévention vise à assurer le maintien des tissus de soutien des dents (os, gencive, fibres) et à éviter leur dégradation. Afin de prévenir ces maladies, une bonne hygiène bucco-dentaire et un suivi régulier sont nécessaires. Un soutien régulier est essentiel pour préserver la santé bucco-dentaire à long terme.
La principale cause des maladies parodontales est l’accumulation de plaque dentaire, mais d’autres causes comme le tabac ou certaines maladies systémiques peuvent aussi intervenir. Le brossage des dents avec une technique adaptée est fondamental pour prévenir l’inflammation et la perte des tissus de soutien. Le suivi régulier, assuré notamment par l’hygiéniste dentaire, permet l’éducation, le nettoyage professionnel et la prévention des récidives. La prévention et le suivi doivent être adaptés aux besoins spécifiques de chaque patient pour garantir leur bien-être.

Qu’est-ce qu’une maladie parodontale ?
Les maladies parodontales sont causées par des infections bactériennes qui affectent et détruisent les tissus de support autour d’une ou de plusieurs dents. Le parodonte désigne l’ensemble des tissus de soutien de la dent : gencive, os alvéolaire, ligament parodontal et cément. Ces pathologies évoluent lentement sur plusieurs années et sont souvent causées par la stagnation des bactéries dans la plaque dentaire. Au fil du temps, cette plaque génère une réaction inflammatoire qui entraîne la dégradation progressive des gencives et de l’os sous-jacent, provoquant la destruction de l’os et du tissu gingival : on parle alors de « déchaussement des dents ». L’inflammation des gencives (gingivite) est une réponse immunitaire à l’accumulation de plaque bactérienne et, si elle n’est pas traitée, elle peut évoluer vers des formes plus graves comme la parodontite. La destruction du parodonte peut entraîner la perte de dents si elle n’est pas traitée. L’inflammation est une réaction du corps à l’infection bactérienne.
Les maladies parodontales telles que la gingivite ou la parodontite, peuvent concerner une ou plusieurs dents et, dans les cas plus graves, l’ensemble de la dentition. Généralement, ces maladies se déclarent autour de 30 ans et apparaissent graduellement avec des symptômes souvent assez peu marqués au début. Plus rarement, de telles maladies peuvent arriver aux plus jeunes : on parle alors de parodontites juvéniles.

Il est important de réaliser un diagnostic précoce afin d’évaluer le pronostic et d’orienter les traitements adaptés. Les traitements disponibles incluent le traitement non chirurgical (détartrage, surfacçage), le traitement chirurgical (chirurgie, régénération tissulaire), le choix dépendant de la phase de la maladie. Le traitement de la parodontite se déroule en plusieurs phases ou étapes, incluant une réévaluation après chaque phase pour ajuster la prise en charge. Les causes de la maladie sont multiples (bactéries, facteurs génétiques, hygiène, tabac, etc.) et le nom scientifique de la maladie dépend de l’étendue des lésions. Dans les cas complexes, un spécialiste, tel qu’un parodontiste, peut être consulté ; la parodontologie est la spécialité dédiée à ces maladies. Les techniques modernes utilisées comprennent la régénération tissulaire, la chirurgie, les greffes et l’utilisation de biomatériaux. Certains défauts esthétiques ou fonctionnels peuvent apparaître, nécessitant des traitements spécifiques.
L’élimination des dépôts de plaque et de tartre à la surface des dents, notamment entre les dents, à l’aide d’instruments à pointe fine, est essentielle pour prévenir la progression de la maladie. La réévaluation régulière permet d’adapter le traitement et d’éviter les effets secondaires indésirables. Il existe également un lien entre la parodontite et le risque d’accident vasculaire cérébral. Les personnes atteintes de maladies parodontales présentent un risque accru d’accident vasculaire cérébral, ce qui souligne l’importance de la prévention et du suivi régulier.
La perte de dents peut être compensée par la pose d’implants, l’implant jouant un rôle clé dans la réhabilitation fonctionnelle et esthétique, notamment grâce à des techniques modernes comme l’All-On-Four, mais ceux-ci peuvent aussi être sujets à des complications comme la péri-implantite. Les implants dentaires sont utilisés pour remplacer les dents manquantes et restaurer la fonction masticatoire et l’esthétique ; il est essentiel d’assurer un suivi et une hygiène rigoureuse pour prévenir les infections autour des implants.
Le détartrage et le surfacçage sont des techniques de traitement non chirurgical, tandis que la chirurgie peut être nécessaire dans certains cas avancés.

Traitement de la parodontite : méthodes et protocoles
Le traitement de la parodontite repose sur une prise en charge individualisée, adaptée à la sévérité de la maladie parodontale et aux besoins spécifiques de chaque patient. Dès le diagnostic posé, l’équipe de spécialistes élabore un protocole de soins sur mesure, visant à stopper la progression de la maladie et à préserver la santé des tissus de soutien de la dent.
La première étape du traitement de la parodontite consiste généralement à éliminer les causes de l’inflammation, notamment la présence de bactéries et de dépôts sous la gencive. Selon l’évolution de la maladie, différentes méthodes peuvent être proposées. Pour les formes débutantes ou modérées, le traitement non chirurgical est privilégié : il s’agit d’un nettoyage approfondi des surfaces dentaires et des racines, permettant de réduire l’infection et de favoriser la cicatrisation des tissus. Ce protocole peut inclure l’utilisation de bains de bouche antiseptiques ou d’antibiotiques locaux, en fonction des besoins du patient.
Dans les cas plus avancés, lorsque la destruction des tissus est importante, des traitements chirurgicaux peuvent être nécessaires. Ces interventions visent à accéder aux zones profondes sous la gencive, à éliminer les poches parodontales et à régénérer les tissus perdus grâce à des techniques de régénération tissulaire. Le choix de la méthode dépend de l’étendue des lésions, de la présence de défauts osseux et de la réponse du patient aux soins initiaux.
Tout au long du traitement de la parodontite, une réévaluation régulière est essentielle pour ajuster le protocole et garantir l’efficacité des soins. L’objectif est d’obtenir une stabilisation durable de la maladie, en tenant compte des besoins individuels et du mode de vie du patient. Un accompagnement personnalisé et un suivi rigoureux permettent d’optimiser le pronostic et d’assurer le bien-être bucco-dentaire à long terme.
Comment se déroule une séance de soins parodontaux ?
Tout d’abord, un contrôle clinique est effectué afin d’évaluer l’état des tissus gingivaux (gencives). La présence de plaque dentaire ou de tartre sera à ce stade recherchée ainsi que d’éventuelles poches parodontales ou récessions (poches de tartres sous la gencive). Cet examen préalable permet d’effectuer un état des lieux et permettra, à terme, de comparer l’évolution de la situation lors des futurs bilans.
Lors de la première séance de soin, un traitement non chirurgical est réalisé, comprenant le détartrage et le surfaçage des racines, parfois sous anesthésie locale, afin d’éliminer le tartre en profondeur. L’hygiéniste dentaire utilise des instruments à pointe fine pour nettoyer la surface des dents, notamment entre les dents, afin d’éliminer les dépôts de plaque et de tartre responsables de l’inflammation. Un nettoyage approfondi des surfaces dentaires est aussi réalisé lors de chaque séance afin d’éliminer les accumulations bactériennes responsables des inflammations. Après le soin, une technique de brossage des dents adaptée est recommandée pour limiter l’inflammation et prévenir la réapparition des dépôts. Cette séance ne nécessite généralement pas d’anesthésie. En parallèle, des conseils d’hygiène bucco-dentaire sont rappelés pour optimiser les gestes quotidiens et espacer au maximum les interventions.

Le traitement peut comporter plusieurs phases ou étapes, avec une réévaluation à chaque étape pour adapter le protocole aux besoins spécifiques du patient. Plusieurs séances peuvent être prévues à intervalle régulier afin d’assurer un suivi rigoureux. La fréquence des soins est adaptée pour chaque patient, en fonction de l’état de santé bucco-dentaire du patient et de son état de santé général. Les personnes souffrant de maladies chroniques comme le diabète, sont par exemple plus régulièrement surveillées car cette maladie affecte la stabilité des tissus parodontaux.
Si le traitement non chirurgical ne suffit pas, un traitement chirurgical peut être envisagé, notamment pour régénérer le tissu de soutien autour des dents. En effet, une évaluation détaillée de l’état parodontal est effectuée à intervalles réguliers, généralement tous les deux ans, afin de détecter toute évolution défavorable et d’adapter les soins en conséquence. Enfin, des effets secondaires comme la sensibilité dentaire ou la rétraction gingivale peuvent survenir, d’où l’importance d’un soutien et d’un suivi personnalisé par l’hygiéniste dentaire pour maintenir la santé bucco-dentaire à long terme.
Quelle est la fréquence recommandée pour les séances de maintenance ?
Pour les patients atteints de maladies parodontales, la fréquence des soins est généralement de deux à quatre fois par an. La maintenance parodontale assure le maintien des tissus de soutien des dents et prévient la récidive. L’hygiéniste dentaire joue un rôle clé dans le soutien et le suivi régulier des patients, en réalisant les séances de nettoyage et en renforçant l’hygiène bucco-dentaire. Ce suivi dépend de plusieurs éléments spécifiques à chaque patient, notamment du pronostic établi lors de l’évaluation initiale, et s’appuie sur l’examen clinique. La fréquence des séances est adaptée en fonction du pronostic et des besoins individuels, avec une réévaluation régulière pour ajuster le protocole de maintien.